Il arrivait d'El Ouricia un coin perdu dans un beau coin de là-bas, Au soleil il brûlait sa vie en
échange d'un ou deux épis. Allant de douars en douars avec derrière lui sa femme en binouar.
Offrant ses bras au plus offrant le temps était colonisant, A peine 30 ans et déjà las surtout
D'être là. A semer labourer ensemencer il n'était bon qu'à ça. Voilà c'est décidé il part à peine
Le temps de dire au revoir. Dans son sac 2 pull-overs 1 vieux costard Sétif Perrache 10 heures
Du soir.
Il arrivait d'El Ouricia un coin perdu à l'est de là-bas. Je voudrais tant qu'on s'en souvienne,
Du vieil homme au CHAABA.
Installé dans un vieux gourbi à l'est d'ici. Un métro place du pont le maraicher s'improvisera
Maçon. Et des années plus tard un bout de terrain jardin babylonien. Un bidonville d'après ce
Qu'on dit mais son Eden à lui, Il était là mais c'était éphémère aujourd'hui ça lui laisse un goût
Amer. Ses enfants ont grandi que sont devenus OULADIS. Le monument construit à la gloire
De ses paires reste vide de sens. Un repaire estival ou plus personne ne fait escale.
Il arrivait d'El Ouricia un coin perdu à l'est de là-bas. Je voudrais tant qu'on s'en souvienne,
Du vieil homme au CHAABA.
Il dissimule son vague à l'âme sulout pas d'état d'âme. LE SILENCE LE SILENCE encore
LE SILENCE dans ses yeux LE SILENCE. La vie c'est simple pour ces gens là tu manges, tu
Dors, tu dis Besmelah. Rhayne faouara chimino tanja c'est loin tout ça.
Il arrivait d'El Ouricia un coin perdu à l'est de là-bas. Je voudrais tant qu'on s'en souvienne,
Du vieil homme au CHAABA.