Avant la fin, il faut qu'j'arrive à l'prendre
Je sens la dopamine manquante
Je prends la pause bébé t'entends pas
Les voix qui s'vantent et qui chantent, que j'suis mal sain moi
Mais je les pense mais je les sais fausses
J'agis en connaissance de cause
Et j'marche tard dans la ville car j'arrive pas à dormir
Un peu d'Janis dans l'casque et du Camel dans une fumée grise
La chaleur du mois de Juillet sur le bord du Rhône
Et sur ces cordes en nylon j'perds des morceaux d'peau
Et je cherche des flows, j'élabore des projets
J'finis jamais c'que j'entreprends, c'est ça mon problème
Et c'est vrai qu'il faut qu'il fallait que j'en veuille toujours plus
Mais j'ai déjà perdu six ballets dans un foetor hepaticus
J'rêve des mes souvenirs d'Venise pour changer de cet arrêt d'bus
À la Ezzio Auditore chaque soir j'rentre dans l'Animus
J'écris ces lignes dans une ivresse un peu légère mais productive
Et puise dans l'Iliade d'Homer et dans les pamphlets de Céline
J'veux te transmettre ma rage l'ami, donc je t'encourage sans blagues
Même si j'sais bien que tu n'estimes que ton hydroponique afghane
Elle que tu fumes à chaque fois que tu vois l'soleil se coucher
La même que tu fumes chaque matin car tu veux pas le voir se lever
Je t'ai vu perdre des cent des milles sans savoir où t'arrêter
À faire fructifier ton cancer dans un sentiment d'immortalité
J'serais tenté moi aussi de rester debout toute la nuit
Un pet' de frappe, un verre de tiz', de la bonne basse dans la playlist
Mais j'aspire à plus que ça et je sais bien que toi aussi
Alors j'assume ce rythme de barge accompagne moi dans ma folie
J'assume plus de m'vomir dessus que d'pratiquer l'art de la rime
J'veux te mettre sur orbite plus haut que ne l'était Youri Gagarine
J'suis Icare qui voudrait s'approcher de Solaar et de sa prose
Mais qui oublie que qui le vent sème récolte le tempo
Et pourquoi j'en parle pas? Et bah j'sais pas moi
Peut être parce que j'en ai quelque chose à foutre de ce que tu penses de moi
Quand tu m'vois les mains calleuses et les yeux cernés d'une couleur bleue/noire
J'suis fils de grand bourgeois mais j'ai des choses à faire valoir
J'm'applique à boire en teuf' car ça fait passer le temps
J'aspire à voir du neuf mais j'fais qu'me masser l'gland
Donc les cendar' j'empile
Les calendar' j'remplis
Et me pense bon artiste
Mais j'suis qu'un vantard, et puis
Si j'en parle à cette fille
Me quittera-t-elle en panique
Me dira t'elle que c'est fini comme un cancer métastatique
A mes confrères j'voudrais dire de continuer à m'faire vibrer
Ces rimes te confère mauvais trip comme un drapeau des confédérés
J'aimerais découper les rimes avec une aisance chirurgicale
Mais j'suis qu'un pauvre poète qui frime dans l'monde géant des gens qui rapent
Et ma glande pinéale s'épuise, il faut plus que j'la maltraite comme ça
Si je veux redormir la nuit faut qu'j'enraye la perte neuronale
Et je fume et j'm'enfuis, j'trouve des excuses rocambolesques
Tout ça pour connaitre plus de choses que n'importe quel philosophe grec
Un jour j'saurais tout, ou au moins faire la part des choses
Un jour j'fracasserai l'angoisse et t'l'ammenerai sur un plateau
La fumée stagne dans la pièce car y'a d'la suie dans la cheminée
Ma pensée est mathématique car j'ai d'la suite dans les idées
Voici venu un temps plus clair, et c'est que l'début du chapitre
J'ai lavé les berges de la plaie pour qu'elle cicatrise à l'air libre
Avant d'partir, faut qu'j'arrive à l'prendre
Je sens la dopamine manquante
Je prends la pause bébé t'entends pas
Les voix qui s'vantent et qui chantent...