Elle a les cheveux mayonnaise.
Moi j'ai un pull caca d'oie.
Elle c'est Jeanne et moi c'est Blaise.
Ca se passe à Saint-Jean-Du-Doigt.
Faudrait que je monte sur une chaise
Car elle est plus grande que moi.
Faudrait que je monte sur une chaise.
Ca va mieux quand elle s'asseoit.
J'suis comme au pied de la falaise
Quand son grand corps se déploie.
Je respire ses charentaises
Et c'est son nombril que je vois.
"Allez, Jeanne, y'a pas de malaise
Viens donc admirer chez moi
Mes estampes japonaises
Et puis mon chapeau chinois."
Elle a vingt ans, j'en ai treize
Et c'est vrai que j'ai les pieds froids.
Mais mon coeur est une braise
Et je ne suis pas maladroit
Pour danser la Saint-Jeannaise
Qu'on danse à Saint-Jean-Du-Doigt.
Elle m'a fait une clé anglaise
Quand je l'ai cru prete à l'emploi.
J'ai pris une douche écossaise.
C'était chaud puis c'était froid.
Une chaleur de Genèse
Puis le mercure à moins trente-trois.
Erreur, fallait pas que je biaise
Fallait pas sortir du bois
Car la Jeanne, elle est pas niaise
Meme si elle n'a qu'un p'tit pois.
Elle a les cheveux mayonnaise.
Moi j'ai un pull caca d'oie.
Elle c'est Jeanne et moi c'est Blaise.
Ca se passe à Saint-Jean-Du-Doigt.
Fixé avec une punaise
Epinglé à la paroi
Pour la regarder à l'aise
J'ai mis son portrait chez moi.
Soit dit, entre parenthèses
Faut pas le crier sur les toits.
C'est mon polochon que je baise.
Vous imaginez ma joie !