Laisse-moi t'expliquer
T'compter quelques vérités
Qui te rendront mélancolique
Parfois nostalgique
Faut que ça sorte
Je me contiens, me retiens
Et ça s'écoule, les pensées que je porte
Deviennent trop lourdes, lourdes
Mais comme on dit
C'est un mal pour un bien
Ricane par j'sais que ça ne changera rien
Mais, mais faut que je te dise, faut que je te dise
J'vois des enfants qui meurent
Dans un silence burlesque
Des mères qui pleurent
Sur ce chemin plus que dantesque
Des pères avec trop d'jack dans les veines
Des conséquences qui mettent la haine
Des visages déformés par les cris
Des énormes bleus qui me rapportent à la couleur de la nuit
Des vieux qui s'oublient dans un grand vide
Certains se cachent des balles furtives
La peur les fait vivre, la peur les fait vivre
Les forêts qui flambent
Les arbres qui tombent
Les mers qui s'déchainent
Sous la pollution les masques en Asie
Pour filtrer ton putain d'air
Le monde vrille et je me mets ivre
La tête qui tique
Les genoux en sang
À force de toucher le sol brûlant
Ma peau se décolle
Je me sens comme un missile
Qui pulvérise vos corps
Comme un carnage à la sortie d'une boîte
Passe moi une arme, que je m'éclate le crâne
Faut que je me taise
Que je la ferme bordel
Mais, mais je peux pas
C'est plus fort que moi
Comme pour te transcender
T'pénétrer comme le démon qu'est la cupidité
Je me pose un instant sur tes yeux
Les arrache dans un délicat adieu
Dans un inaudible vacarme
Dans nos conforts
Continuant d'être en tort
Le continent voisin périt sous les maladies
Quant aux autres
Leurs maux sont plus forts que les bombes qui les anéantissent
Alors pourquoi restons-nous inactifs
Les questions fusent
Et on s'use comme l'encre qui défile sur ma feuille
Déplorable
Tourne ta tête
Observe ce qu'il s'passe
Les gens passent
Et repassent comme des automates
Pitoyable
Ce cercle vicieux t'a eu
Tu ne vis plus
Je vois ton âme qui s'échappe
Ton esprit devient fade
Come tout ceux qui se tiennent derrière toi
J'ais bien que ma tirade t'fait du mal
T'écoutes pas
Va te placer
Bien ordonné dans la société
Cette vitrine
A jouer un rôle en buvant de la cyprine
Rester enterrer dans le quotidien qui vous rend malsain
Incapable de vous aider
Je vais continuer d'errer dans ce néant qu'alimentent mes tourments
J'étouffe, les ténèbres me donnent du souffle
Je cache ma véritable nature comme Kaneki
Une âme pure à qui on retire l'amour de la vie
Petits avortons qui m'assaillissent de mutilations
Opprimées sont mes pulsions
Névrotiques et psychotiques mes envies deviennent morbides
Je me lamente encore devant le crépuscule
Je parais ridicule
Et ton cœur
Je le veux dans ma main
L'écrabouiller face à tous vos saints
J'suis Karma
Je t'assassine la face avec un sourire sournois
Vos prières me rendent fier
De voir que vous êtes obéissants
Soyez patient vous allez tous disparaître
Je vais renaître comme dans les visions floues que m'offre cet avenir fou
Le ciel continue de gémir
De pisser sur vos habits d'marques qui vous démarque
Tous à la chaîne
Tous les mêmes
Mais c'est quoi ce bordel
Je continue de rentrer dans les murs
Celui qui me possède est un dur
On portera notre chlamyde
Fais pas l'timide
Viens vers moi, j'te parlerais d'un air las
T'façon on approche de la fin alors fume à mes côtés tiens je te passe le joint