Dans l'éternité de l'instant
C'est ce coeur soulevé
Qui prodigue au firmament
Ses quatres voluptés
Et de leurs ailleurs extatiques
Retentissent les choeurs
De la race blasphématoire
Dans l'éternité de l'instant
C'est ce geste qui passe
Et regrette déjà d'être passé
Céder la place
à d'autres éternités
à d'autres instants
Qui à leur tour tangueront aux gibets
Nous les observerons
Par la fenêtre infinie
Et leurs ternes identités
Se balanceront
A l'interminable attente pour le présent,
Pour l'éternité, pour l'instant
Dans l'éternité de l'instant
Avec toujours ce coeur qui bat la chamade
Une seconde en cavale
Dans le vent, les rafales et volent les ventricules
Sans réfléchir
Juste pour agir
Réagir
Réagir à l'éternité, à l'instant
Serti dans un écrin en peau de chagrin
Il n'oublie pas de dire
Adieu aux gamins
Et pour une chaise trop haute
Combien de jambes qui s'balancent ?
La tête vide
Dans une rue de rien
Pour un lit de misère
Ils ne dorment plus
Ils ne pensent à rien
Ils ne parlent même plus
Ils sont éteints
Ils sont éteints