La traversée me semble longue.
Les marches à pied usent à la longue.
Le ciel est lourd au bord de la jetée,
Et la mer se fout de nous voir à genoux.
Et si je penche le vent ne me retient pas.
Et si je plonge même la pluie ne remarque rien.
Le ciel est loin au pied de la muraille,
Et les pierres se foutent des mains qu'on entaille.
Et si je grimpe le vent ne me pousse pas.
Et si je tombe même la pluie ne remarque rien.
J'ai envie de tenir tes mains, emmène-moi,
Je chanterai pour toi.
J'ai envie de tenir tes mains, emmène-moi,
Ne me laisse pas.
Le ciel se vide dans le lit du torrent.
Le courant s'en fout, je dérive lentement.
Et si je passe devant, ne m'arrête pas.
Et si je traverse la nuit, ne me retiens pas.
J'ai envie de tenir tes mains, emmène-moi,
Je chanterai pour toi.
J'ai envie de tenir tes mains, emmène-moi,
Ne me laisse pas.