C'était au mois d'octobre
Quand le ciel s'obscurcit
Quand la nuit s'élargit
Et quand ton cœur aussi
Quand tu pleurais l'aumône
À l'appel des hormones
Quand tu cherchais un homme
Pour tes jours monotones
Quand tu vivais toute seule sous l'apparence veule
Avide, dans la veine
Laurène
C'était au mois d'ensuite
Qu'en est venue l'induite
Nous prenant en poursuite
Et nous prîmes la fuite
Jusqu'à l'appartement
Jusqu'à devenir aimants amants
À la sauvette
Quand trempait ta Croix-Rousse
Quand nous, concupiscents
Quand je t'ai faite fontaine
Laurene
Moi, je suis suicidaire
Je veux me foutre en l'air
Y a que pris entre tes griffes
Que je me sens fugitif
Moi, je suis libertaire
Mais toi, tu veux te la faire
La petite vie conformiste
Modèle capitaliste
C'était au mois de pluie
Quand la lumière s'écrie
Quand le froid s'endurcit
Et quand la chair aussi
Quand les jeux nous emportent
Vers des furies si fortes
Jusqu'à gravir le ciel
Quand nos soirées violines
Quand tu deviens féline
Quand tu deviens malsaine
Laurène
Quand on rit des mondaines
Pour des furies soudaines
Quand on oublie nos chaînes
Laurène
Moi, je suis suicidaire
Je veux me foutre en l'air
Y a que pris entre tes griffes
Que je me sens fugitif
Moi, je suis libertaire
Mais toi, tu veux te la faire
La petite vie conformiste
Modèle capitaliste
Moi, je suis suicidaire
Je veux me foutre en l'air
Y a que pris entre tes cuisses
Que je me sens fugitif
Moi, je suis libertaire
Mais toi, tu veux te la faire
La petite vie conformiste
Modèle capitaliste
C'était au mois d'hiver
Quand la sagesse s'en vient
Quand on ne rêve plus de rien
Que la fin vienne enfin
Et quand on n'a plus faim
Qu'on est végétariens
Au moins qu'on se souvienne
De nos fêtes en fontaines
Que je t'ai faite ma reine
Ainsi, à la prochaine
Laurène
De nos fêtes en fontaines
Que je t'ai faite ma reine
Ainsi, à la prochaine
Laurène