Entrer dans un décor immense
Entendre les battements de son cœur
Et là, changer l'indifférence
En rires, et le silence en pleurs
Un jour, Don Juan en apparence
Un fou au château d'Elseneur
Un jour, Lorenzo de Florence
Verser son sang pour le souffleur
Vivre et mourir
En alternance
Vivre et mourir
En permanence
Il y a des soirées légendaires
Où la vie se joue toute entière
Des triomphes absolus
Où après les saluts
On voit le décor à l'envers
Il y a des tournées de galère
Des couloirs, des villes sans lumière
Mais le sourire perdu
De quelqu'un d'inconnu
Alors le rideau reste ouvert
Vivre et mourir
En alternance
Vivre et mourir
En permanence
Avoir un soir contre sa bouche
L'étoile, la meilleure, la première
Pour tant de soirs où l'on se couche
Avec une autre partenaire
Un jour, un valet d'insolence
Souffrir comme l'a voulu l'auteur
Se dire que pendant ces absences
Les femmes ont "matinée" ailleurs
Vivre et mourir
En alternance
Vivre et mourir
En permanence
Il y a des soirées singulières
Où l'on veut finir comme Molière
Mais aussi des mardis
Et des jeudis maudits
Où l'on n'veut même pas d'un cimetière
Il y a des idées passagères
Des colères, des vœux, des prières
Des échecs imprévus
Étant bien entendu
Que le public est un mystère
Vivre et mourir
En alternance
Vivre et mourir
En permanence
Entrer dans un décor immense
Entendre les battements de son cœur
Et là, changer l'indifférence
En rires et le silence en pleurs
Vivre et mourir
En alternance
Porter un masque
En permanence
Vivre et mourir
En alternance
Vivre et mourir
En permanence