À Madrid il pleuvait et tu n'étais pas là
L'avion pour Tenerife allait bientôt partir
Je savais maintenant que tu ne viendrais pas
Tu n'avais jamais eu l'intention de venir
Et perdu, là, tout seul, au milieu d'espagnols
Qui partaient pour la vie comme on part pour dormir
Entre un air de guitare et un verre d'alcool
Je me disais que moi, je partais...pour partir
Tenerife, Oh mon volcan, Oh mon amour
Oh mon géant, oh mon vautour
C'est toi qui as repris ma vie
Tenerife
Mon éternel, mon océan
Ma fin et mon commencement
C'est toi qui m'as donné la vie
C'est insulter la vie que de croire au hasard
Nous ne partons jamais pour aller nulle part
C'est vrai que c'est bien dur de se sentir mourir
Au moment ou le cœur a le plus à offrir
La vie qui ne meurt pas n'est pas une vraie vie
On se nourrit toujours de ce que l'on détruit
J'ai vu des ceps de vigne pousser sur de la cendre
C'est eux qui m'ont appris le sens du verbe >>attendre >>
Quand j'ai vu ton cratère immobile à mes pieds
Dans lequel des cactus s'obstinaient à pousser
Sur une lave noire pareille à mes pensées
J'ai su que je venais enfin de me trouver
J'ai compris que jamais je n'aurais à mourir
Et que jamais non plus je n'aurais à m'enfuir
Ma vie commençait là, au fond de ce volcan
Une vie toute neuve, débarrassée du temps