On est devenu le pire produit de la com des années 80
On a croqué la pomme avalé son pépin
Logo en poche qu'on dégaine chaque matin
On a gobé la vérité mytho de la richesse sans fin
Que la vie ne vaut d'être vécue qu'en territoire périurbain
Vu qu'on a pas de quoi se payer le luxe d'être en plein centre de rien
On est tous à 2 ligaments croisés d'avoir touché le butin
Quelques points de coordonnées d'avoir goûté le festin
On continue de galoper, jambe dans le sac, mirage au loin
On sait que le besoin du minimum s'appellera quotidien pour au moins 4 sur 5
40 printemps bien tassés à espérer être au réveil le n +1 de son n +1
La haine épuise, hein ?
Elle pèse de tout son poids dans la balance
Quand le coucher du soleil enfin nous fait face
Est ce qu'on apprécie à sa juste valeur, bras ballants
Le dernier ciel rosé avant que le crépuscule ne l'efface ?
Que reste il à transmettre ?
Il y a plus qu'un demi-quart de rêve
Quelques astres qui tiennent
1/2 quart de rêve à partager que par paresse on regarde s'éloigner
Carpediem, comme si l'instant se perpétuait au-delà de nous-mêmes
Y a plus rien qui brille
À part les paires d'yeux noyées qui traînent
Au fond, que reste il à transmettre ?
On compte les étoiles qui nous restent ?
Hein, dis ?
On les contemple une dernière fois
Avant qu'elles disparaissent