J'aurais aimé savoir... régurgiter mes pensées
Les laisser quitter mon esprit avant qu'elles soient digérées
Eviscérer le mal, aiguiser mes palabres
Desserrer l'étreinte, laisser passer le souffle
Les causeries muettes qui gisent par là
Avant que ça ne sente le sapin et le soufre
Que serais-je au fond sans mon 8e passager ?
Ce monstre qui ronfle sur le siège d'à côté
J'ai récité des fables, réitérer des drames et étiré les câbles
Un jour tout pète le vernis s'écaille
Un seul coupable quand l'hiver s'étale
On gueule tout bas
Dans le crâne un cimetière d'épave, une citerne de râle
Le gosse que l'on était a disparu au large
Tyrannie de l'âge j'ai déposé les larmes
J'avais des choses à dire mais le silence s'installe, le silence s'installe, le silence s'installe
J'aurais aimé savoir régurgiter mes pensées
Les laisser quitter mon esprit avant qu'elles soient digérées
Ma gorge, ma gorge déborde de c'décor
Une corde, une corde de maux noués
Suspendue, serrée aux poutres de ma charpente
J'arpente les rangés de carton à demi éventrés
J'ai mangé les pardons, ravaler ma part d'ombre
Laissé la poussière tapissée mon plafond
J'me tais puisque le silence est doré
J'me tais, puisque l'écorce est écorchée
Fatiguée de ne faire éclore que des bouts d'chaire crayonnés sur l'papier
D'accoucher de colère, eau claire sur les pommettes
Épisio mal passée
Du fond du bide ne sortent que des gauches, droites, crochets
Que de la rage en somme je ne sais qu'agresser
Alors...
Alors j'me tais, trop vite et trop longtemps je me tais
Enterre mon bruit sous 6 pieds de silence
Mes lèvres ont emmuré le moindre des murmures qu'il semblait pourtant bon d'hurler