Les moineaux sont sur le fil
Ils tombent, un par un
La toile est tendu dans le vide
Immonde, nœud gordien
Tout s'enroule autour d'un trille
Un cri, incertain
Le silence règne sur la ville
J'ai froid, et j'ai faim
Les fenêtres donnent toutes sur ta chambre
Je t'inonde, de lettres maladroites
Même si les barreaux tombent en cendre
J'ignore, l'échappatoire
Ma pupille tremble comme une flamme
Une femme tremble dans tes prunelles
Un moineau niche dans la ruelle
Ses ailes effilées comme des lames
Les moineaux sont sur le fil
En bas, les idiots défilent
Tous plongent en servitude
Devant l'idole, en hébétude
Ils courent ils volent comme des enfants
N'ont pas idée du sort horrible
Que réservent à ceux qui aiment tant
Les affres de la Maladie
Je la reverrai sans doute un jour
La douce aux yeux cruels
Elle emportera dans son souffle
Toutes les plus belles dentelles
Les fils noués les uns aux autres
Les plus fines toiles d'araignée
Ma combinaison d'astronaute
Et mon cahier de lettres fanées
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année
Nous écrivons des lettres ensemble
Cachetées, tachetées, datées
Elles s'empileront dans nos chambres
Année après année