Le réveil est dur, l'âtre est éteint, les feuilles sont mortes, et âpre est l'étreinte
L'éveil est rude, et après l'étreinte, elles tapent à ma porte, les feuilles d'étain
Elle veille et m'accuse, tout me paraît rien, les natures sont mortes, tout me paraît vain
L'hiver me l'assure, tout se passera bien, les merveilles accourent, quel sacré festin
L'été s'enlaidit, l'idylle pétrifie, l'idole des idiots, et moi
Je guette à la fenêtre, le printemps des hêtres, le plein temps des êtres, les cinq temps des fêtes
L'appétit des mots, la bêtise des sots, la pitié dévore, la honte et les corps
Les corps enlacés, l'écorce oubliée, la peur les défauts, les émotions des autres
Les feuilles d'automne, Montmartre et ses cordes, l'amour sonotone, la mort monotone
Une femme à la fenêtre, un homme s'en étonne, rangeons tout en ordre, sa voix sonne et tonne
Des bulles de savons, dans les rues puantes, la mort et l'ennuie, la peste et l'amiante
Tu brilles dans un parc, tu brilles sur les marches, mon cœur est perdu, montre-moi sa cache
Sans un mot un bruit, sans un cri un croc, je jette les restes, les miettes
De nous réunis, j'entends en fracas, "je n'ai plus besoin de toi", adieu ma diva
Et sur le divan, radeau de fortune, j'enverrai des flèches dentelées vers la lune
Si pur et divin, ton cœur a quinze ans, les rues en ont cent, te tiennent par la main
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes
Je ne passerai pas l'hiver, sans couper mes ailes