Je suis seul et je bois,
Et plus je bois,
Et plus je suis seul.
Mon ennui aboie,
Aux corneilles de mes amours mortes,
Qui de mes mangeoires à moineaux,
Mangent toutes les peanuts.
Je suis seul avec cette situation vacante,
Pis je suis pas sûr,
Que ça me tente.
Mais la solitude,
C'est une hostie de fatiguante,
Qui n'a pas appelée,
Et qui débarque,
Et qui t'embarque dans le flot continu de ses paroles qui n'en finissent pas de ne pas finir de te dire ce que tu ne voulais pas savoir, comme un siphon qui t'avale la face,
Pompe ta peine pognée dans crasse,
Et fait débander le peu d'envie,
Qui reste dans ta carcasse.
Je suis seul et je bois,
Et peu importe que je m'encrasse,
Que je m'en crisse ou que je me crosse.
Peu importe que j'aille la contenance d'un cochon,
Qui mange sa marde,
Il n'en demeure pas moins que,
Je suis seul et je bois,
Et plus je bois et plus je n'attends rien,
Pas même toi,
Ou demain matin.