REFRAIN
De l'avenir y'en reste en masse,
Même si ça feel pas ben,
Que tu te pognes le train.
Pognés dans le trafic,
Sur l'autoroute des égocentriques.
VUS en troupeau dans une pub de McDo.
À mains levées, cups de café, ta tête est envahie, les selfies,
Yeux tackés sur les hostis de gros criss de nombrils,
Qui s'étendent, s'installent et avalent,
Ce qui reste de ce qui nous tient ensemble.
Chacun ses petites affaires,
Bon quartier, bon salaire,
Travaille ta pelouse,
Entretiens ton carré vert.
Quand ben même que la planète aille le cancer,
Que le soleil nous brûle, qu'il vide les rivières.
Quand ben même que le ciel se revire de bord,
Que les étoiles virent toutes sur le noir,
Ben toé t'es là dedans ton corps,
Pis une crise de foi, une crise de cœur,
C'est pas à toutes les shots que le monde en meurt.
REFRAIN
De l'avenir y'en reste en masse,
Même si t'as le goût de brailler,
Que tu te sens tout' pogné.
Dans une société où les opportunistes sont rois,
Où les mononcles sont au pouvoir,
Quand ben même tu t'es épluché le cœur,
Que tu te sois laissé à l'abandon,
Pis qu'à la limite de toi-même,
Il n'y avait plus rien,
Reste pas tout seul.
On va lever nos culs, lâcher le ruminage,
On va crisser nos doigts dans les engrenages,
Pis plus on va en mettre,
Moins ça va faire mal.
Parce qu'il faut pas lâcher de ramancher de l'avenir,
De cracher dans la face des marchands pis des vampires.
Il faut casser la vitre de l'impossible,
Coiffés des espérances les moins raisonnables,
Armés d'une lumière impitoyable.