Prend-moi par la main
Viens voir ma réalité
Tu te plains le ventre plein
Chez moi je n'ai rien à manger
Je porte les mêmes vêtements
Depuis les cinq dernières années
J'ai mal au ventre
Mais je dois quand même m'abreuver
Pas question d 'école
Je dois aller travailler
C'est à quatre heure du matin
Que débute toutes mes journées
Ce jusqu'au soir
Pas question de traîner du pied
C'est au sifflet du fouet
Que s'impose l'autorité
Lorsque la paye arrive
Je prends mes quelques sous
J'enlève la crasse de mes pieds
Retire la boue de mes joues
Regarde la poussière que je possède
Moi ma famille c'est la rue
Regarde la vie que tu mènes
Non t'as pas vu ce que j'ai vu
Sait-on vraiment
Ce qui se cache derrière un sourire
Une larme, ou encore pire
Un dernier souffle
Juste avant de mourir
Derrière un sourire
J'essuie la suie
Qui camoufle mon visage
Les passants passent
Et moi je les dévisage
J'aimerais comprendre
Ce qui se passe sur d'autres rivages
J'aimerais être libre
Mais je suis prisonnier de cette cage
Je pense au sens unique des choses
Y'a votre monde et ma fausse
Quand on parle d'équité
Qui plaide ma cause
Je n'ai pas plus de change que de chance
Je pris pour que ça change
Je perds pas confiance
Et j'attends la venue de l'ange
L'océan est si vaste
Et je suis si petit
Que le vent emporte ma voix
Que le vent emporte mes cris
Sur vos lits douillets
Versez vos larmes d'argent
Pour moi la vie est un luxe
Et vous vous chialer tout le temps
Sur les plages de mon île
Ils viennent se reposer
Nos yeux se croisent
Mais ils ne m'ont pas remarqué