Doucement, je vois tes yeux qui s'éloignent de moi
Vers des océans trop bleus, des glaciers sans émoi
Gentiment, je sens que tout s'écroule autour de moi
Que les beaux îlots de feu dans les algues se noient
À la guerre comme à l'amour
Ah, tu gagneras toujours
Doucement, je sens tes mains qui s'écartent de moi
Vers des cargos clandestins des labyrinthes sans joie
Gentiment, je sens que tout s'enfonce autour de moi
Que les beaux draps de satin dans les sables se noient
À la guerre comme à l'amour
Ah, tu gagneras toujours
Sans détours, je passe mon tour, je fais tomber les larmes, les armes et les chaînes
Je plante les chrysanthèmes
Je savoure ma peine
Sans détours, tu sautes ton tour, tu laisses couler mes larmes, mes armes et mes chaînes
T'arroses les chrysanthèmes
Ça n'est pas la peine
Car doucement, je sais qu'un jour mon cœur fera la loi
Que les courants à rebours te ramèneront à moi
À la guerre comme à l'amour
Ah, on perd, un peu, toujours