Il n'est rien de plus doux
Que ta main sur mon cou
Quand soudain survient
La mélancolie, fin de weekend
Train de banlieue vers Bourg la Reine
Il n'est rien de plus chaud que ton corps
Quand s'en reviennent d'entre les morts
Les fantômes des étés enfuis
La plage en novembre sous la pluie
Tu sais les hommes seuls
Tu sais les enfants tristes
Et tu sais les chagrins qui insistent
Tu sais les heures pâles
Tu sais les moments flous
Et puis tu sais le remède à tout
Le froid ou la fièvre
Rien ne résiste à tes lèvres
Tout s'incline tout se couche
Rien ne résiste à ta bouche
Il n'est rien de meilleur que ton cœur
Quand par hasard ou par malheur
Le souvenir des années perdues
Fait que mon regard se dilue
Tu sais le monde vieux,
Tu sais le temps cruel
Et tu sais les regrets qui s'emmêlent
Tu sais les coups bas,
Les gifles sur les joues
Et puis tu sais le remède à tout
L'ennui ou la faim,
Rien ne résiste à tes reins
Tout recule, tout flanche
Rien ne résiste à tes hanches
Il n'est rien de plus court que ces nuits
Passées contre toi dans ce lit
Les nuits passées à dormir debout
Contre toi qui est pour moi tout
Pour moi tout