La petite sorcière malade
Traverse le marécage
Avec son balai brisé
À la main
Les petits oiseaux sauvages
Lui servent de petits pages
Et la conduisent là-bas
Vers le ruisseau
Comme toi dans sa main
Elle conserve son chagrin
Qui fleurit comme un chardon
De blé noir, noir
Un braconnier me rapporte
De petites bêtes mortes
Qui ressemblent à mon amour
Mon amour
Elles ont du plomb dans les ailes
Dans les flancs et la cervelle
Leur sang frais tache la nuit
Toute la nuit
Comme toi loin de moi
Elles ont désormais trop froid
Elles ont désormais trop froid
Pour sourire pour sourire
La petite sorcière est morte
On a cloué sur sa porte
Quatre grands papillons bleus
Et muets
Le même deuil sur ta porte
Comme le courant m'emporte
Vers de grands sables mouvants
Trop mouvants
Et pour toi dans ma vie
Jaillissent des feux follets
Jaillissent des feux follets
Dans mes nuits
Dans mes nuits
Dans ma vie.