L'éléphant est déjà vieux, dans son œil vide et peureux
Il ne me reconnaît plus, sans toi je n'existe plus
Les oiseaux que tu aimais, les tristes et les déplumés
Fixent le ciel désespérés de leurs yeux tout grillagés
Dis-moi si tu sais comment consoler vraiment
Tous ceux qui t'aimaient, dis reviens-tu parfois
Dans ce parc sans moi, tout comme autrefois
Puis je rentre comme avant par la grille du devant
Où les bisons sont assis, écrasés par cette vie
Le parc me paraît bien loin quand au bout de mon chemin
Oui c'est bien toi que je vois, oui c'est toi que j'aperçois
Dis-moi, si tu sais comment consoler vraiment
Tous ceux qui t'aimaient, dis tu reviens parfois
Dans ce parc sans moi, tout comme autrefois
A trop vouloir nous enfermer, nous avions fini par aimer
Les pauvres bêtes des musées
A trop vouloir nous libérer, nous avons fini par trouver
D'autres barreaux bien plus épais.