J'entends la porte grincer, tu viens de sortir ou bien de rentrer
Je ne sais plus si j'ai chaud ou bien froid dans le dos
Tu disais "je vais marcher" je répondais "va donc marcher"...
Et je te voyais partir comme un bon souvenir
Et surtout ne te désole pas quand tu reviens, quand tu t'en vas
Tu le sais bien, je reste là comme une ombre qui ne sait pas
Et surtout ne te désole pas quand tu reviens, quand tu t'en vas
Tu le sais bien, je reste là tout au fond du sofa
De grands oiseaux noirs bleutés traversent le ciel d'un vol pressé
Ils vont sûrement où tu vas mais je ne les suis pas
"La vie est un grand festin" tu disais ça, je m'en souviens
Tu oublies de m'inviter, ma mémoire est rouillée
Et surtout ne te désole pas quand tu reviens, quand tu t'en vas
Tu le sais bien, je reste là comme une ombre qui ne sait pas
Et surtout ne te désole pas quand tu reviens, quand tu t'en vas
Tu le sais bien, je reste là tout au fond du sofa
Un grand feu de pommes de pin qui brûle là près de ma main
Il a l'odeur de ta peau, de résine et de miel chaud
Les enfants sont au jardin et la saison commence bien
La radio dit qu'il fait beau à Maracaïbo
Le temps passera et soudain, tu t'éveilleras un beau matin
La mémoire chavirée par tout notre passé
Tu diras il est grand temps, recommençons tout maintenant
Moi je n'aurai pas changé dans le temps et les années
Et surtout ne te désole pas quand tu reviens, quand tu t'en vas
Tu le sais bien, je reste là comme une ombre qui ne sait pas
Et surtout ne te désole pas quand tu reviens, quand tu t'en vas
Tu le sais bien, je reste là tout au fond du sofa.