Lune,Tu peux m'allumer,Tu peux essayer, au moins vas-y.Tends-moi la perche,Je serai à la hauteur.Lune,Le Soleil m'ennuieEt j'attends la nuit.Cruelle, j'ai peur. Reviendras-tu ?Toute une journée sans nouvelles.Lune,Mes yeux, tous les soirs,Sont remplacés parDeux cercles blancs de lumière,Le reflet d'un éclair deLune.Laisse-moi t'embrasser,Juste un seul baiser,Une caresse du bout des doigts ouEst-ce trop te demander làLune.Tout c'qui nous sépare,C'est cet espace noir.Quatre cent mille kilomètres à peine.J'en ai marre, la coupe est pleine.Lune,Peux-tu m'éclairer ?Quelle syllabe chantéeSort de ta bouche ? Est-ce un "Ah !"Admiratif, ou un "Oh !" déçu ?"Ce type qui perds ses tifsEst d'uneGrande banalité.J'peux plus l'supporter.",Ou, au contraire, es-tu folle de moiComme je suis dingue de toi ?Lune,Cette blancheur fine,Cette pâleur divine,J'aime tout de toi,Je connais tout de toiMême si tu gardesL'uneDes tes faces cachée.Est-ce pour préserverL'indispensable part de mystèreD'une beauté féminine ?Lune,Mes yeux, tous les soirs,Sont remplacés parDeux cercles blancs de lumière,Le reflet d'un éclair deLune.C'est pas pour la nuit,C'est pour toute la vie.Ne cherchons pas la bagatelle.Nous l'aurons notre éternelleLuneDe miel attendue.Vite ! Je n'en peux plus.Mon cur est à feu et à sang.J'peux plus passer de nuit sansLune.