Dis-moi, tu te rappelles ?
Revois-tu la banlieue
Du temps qu'elle était belle ?
Nos fou-rir's à la pelle
Ta main dans mes cheveux
Et nos virées rebelles :
Comme un parfum vieilli
Porte de Saint Mandé
Sur ta peau, mon ami,
Que j'aimais respirer
Que j'aimais respirer
Et puis qui s'est enfuie ?
Regarde la vitrine :
Ce cliché d'avant-hier
Qui nous courbe l'échine
Que le temps assassine
A coup de buldozzers
De bétons et de ruine.
Que doit-on devenir
Porte de Bagnolet ?
Et saura-ton guérir
Tout ce flot de regrets
Tout ce flot de regrets
Devenus souvenirs.
Ma vie est un jardin :
Un genr' de Banlieue Est
Qui survit dans les poings,
Un printemps deux mille un
Que rien ne rend digeste
Sur le fil du chagrin :
Et le temps d'un éclair
Aux portes de Pantin
Je voudrais tout refaire :
Puisque rien ne retient
Puisque rien ne retient
Tout le temps qui se perd
Il faudrait tout refaire :
Puisque rien ne retient
Puisque rien ne retient
Tout le temps qui se perd
Tout le temps qui se perd