Y a un homme qui rôde et qui prend des noms
Y a un homme qui rôde et qui prend des noms
Il a insulté ma mère
Et noté le nom de mon père
Y a un homme qui rôde et qui prend des noms
Y a des hommes qui se cachent sous des draps blancs
Ces visages sous des masques sont indécents
Dans la nuit ils brûlent des croix
En procession dans les bois
Y a des hommes qui se cachent et qui brûlent des croix
Invisibles chevaliers aux visages pâles
Ces vaut-rien chassent l'homme comme l'animal
Ils ont fouetté un de mes frères
Et blasphémé ses prières
Invisibles chevaliers sans foi ni loi
Ces fantômes pleins de haine
N'est plus ultra
Ces procureurs sans procès, sans avocats
Ils vous condamnent à la prison
À la mort par pendaison
Ces fantômes qui nous torturent et qui nous noient
Ce bourreau à la robe couleur de sang
Ce grand-maître, le grand esprit de son gang
Il juge, il pile, il torture
Il renie, et il parjure
Ce klansman a des mains, couleur de sang
Ils emmènent un homme nu, à la forêt
Ils vont le pendre à la branche, d'un grand chêne
Au lendemain du supplice
On a trouvé que le Christ
Un jésus pondu à la branche d'un chêne
J.C Washington, fils d'esclave
Ouvrier agricole 17 ans
A été lynché, torturé
Puis brûlé vif devant dix mille personnes
C'était en 1916
Dans le D.L de Waco