L'heure a sonné à ton clocher
Il faut maintenant s'en aller
Ô Maria
Derrière les grilles de ta vie
Toutes tes filles sont parties
Ô Maria
Tu n'avais même pas vingt ans
Souviens-toi
Tu portais un grand voile blanc
Quand on a coupé tes cheveux
Ce jour-là
Ton père avait les larmes aux yeux
Dans le jardin avec tes sœurs
Tu rayonnais parmi les fleurs
Ô Maria
Dès le matin à la chapelle
Ta voix montait tout droit au ciel
Ô Maria
Après l'angélus du soir
Tu aimais
La simple table au réfectoire
Quand l'hiver figeait le ruisseau
Tu gardais
Un peu de pain pour les oiseaux
Prends la couverture de ton lit
Décroche au mur ton crucifix
Ô Maria
Les temps, vois-tu, ont bien changé
Et ta maison est délaissée
Ô Maria
Le monde n'est pas si mauvais
Loin de tout
Toi, tu vivais dans tes secrets
Mais il faut plus que des prières
Car il y a
Autour de nous tant de misère
L'instant est venu maintenant
De dire adieu à ton couvent
Ô Maria