A quoi pensais-tu petite, quand tu m'as regardé
Mais à quoi pensais-tu petite, quand tu m'as regardé
Dis à quoi pensais-tu petite, mais quand tu m'as regardé
Aux forêts profondes de ton pays de fée qui s'endort sous la neige
Au soleil de nuit sur des falaises de glace qui glissent vers la mer
Aux châteaux perdus de tes lacs secrets qui balancent à la lune
Au vieux pensionnat qui referme ses bras sur tes vacances fanées
Au miroir d'argent du studio de danse où tu prenais tes cours
A la dernière leçon de piano au salon quand tu avais douze ans
A quoi pensais-tu
Dis, à quoi pensais-tu
A quoi jouais-tu petite
Quand tu m'as embrassé
Dis, à quoi jouais-tu petite
Quand tu m'as embrassé
Dis, à quoi jouais-tu petite
Mais quand tu m'as embrassé
A la belle au bois qui s'éveille dans son lit en invitant le prince
Au jeu de croquet sur le pré familier qui berce ta maison
A classer des lettres, à coller des photos dans l'album de famille
Au bal costumé sur des parquets de valses enivrées de chandelles
A Colin-Maillard près du grand mur de lierre qui ceinture ta robe
A la magicienne qui caresse de ses doigts le cœur de son amant
Dis, à quoi jouais-tu
Mais à quoi jouais-tu
Oh!
A quoi rêvais-tu petite
Quand tu m'as emmené
Mais à quoi rêvais-tu petite
Quand tu m'as emmené
Dis, à quoi rêvais-tu petite
Oui, quand tu m'as emmené
Aux blessures fermées de mon âme secrète qui s'ouvre dans la nuit
A mon cœur meurtri par mes nobles défaites et mes tristes victoires
A ma tendre musique planant sur les foules dans des cirques bleutés
Aux terres paisibles qui languissent de moi sous le vent de mistral
A l'odeur de fer de ma bouche sur mon harmonica
Aux voiliers perdus sous l'œil des goélands de son dernier voyage
Dis, à quoi rêvais-tu
Mais à quoi rêvais-tu
Oh !
A quoi pensais-tu petite
Quand tu m'as regardé
Dis, à quoi jouais-tu petite
Quand tu m'as embrassé
Oh !
Mais à qui pensais-tu petite
Dis, quand tu m'as délaissé
Mais à qui pensais-tu petite
Quand tu m'as délaissé.