Tornade
Il y a un homme allongé sur le sable
Sur cette plage surchargée du mois d'août
Il y a milles hommes allongés sur le sable sur cette plage excitée du mois d'août
Il y a cet homme allongé sur le sable Sur cette plage éclatante du mois d'août
Il y a cet homme transparent du mois d'août Sur cette plage allongé sur le sable
Il y a cette plage et le sable du mois d'août Sur cet homme transparent allongé
Il y a cet homme transparent et le sable Sur cette plage à la gouache du mois d'août
Vous voyez le tableau
L'homme disparaît.
Le mois d'août, le sable, l'excitation,
Il disparaît petit à petit.
Autour de lui, la tornade. Quand rien ne s'arrête, quand rien ne s'observe, quand tout se vit fort et vite.
Et peu à peu, à travers lui la tornade.
Une tornade en transparence. Qui laisse son corps calmement allongé sur le sable.
Son corps comme un calque.
Son désir décalqué.
Il est là transparent.
Il est là transparent.
Sur cette plage tornadée du mois d'août, il y a un homme qui se calque petit à petit.
Et très loin, un bout de femme calquée au canapé
Et il y a quelqu'un qui peint.