Dans la brume moite d'un soir de sueur
Les élans demeurent et meurent
L'effort nocturne, la pâle lueur
Les sentiments, les odeurs
Les meurtrières que j'ai taillées
Au couteau dans ma peau sont fières
Les paupières que j'ai fermées
Il le fallait pour me faire des oeillères
Dans les nuits mauves
J'ai traîné ma gueule
Dans les alcôves
Effleuré des fleurs
L'aventure, les quatre vents
Le temps qui passe plus vite qu'avant
Nos corps partent tels en guerre
Nous sommes les combattants
D'une armée de déviants
Dans les nuits mauves
J'ai traîné ma gueule
Dans les alcôves
Effleuré des fleurs
J'ai cassé
La paroi des cases et
Je reste incarné
Ma chair est un palais
Dans les nuits mauves