La carrosserie désuète reflète le point du jour,
Et nos visages en duel s'invitent au désamour.
La clameur de nos nuits s'est tue dans les collines
La chaleur s'évanouit, s'évanouit et m'illumine !
Ressac évanescent, parfum de fin de siècle,
Drames adolescents, gestes et regards espiègles.
Un timide brouillard, et nos iris effarés,
Se quittent et se bagarrent, sans jamais s'épargner !
Nous avons aperçu les rivages !
Nous tombons happé par le vertige !
Nous savons que tu me dévisages !
Je m'effondre perdue dans nos vestiges !
À nos châteaux inassouvis, nos inlassables sièges,
À nos colères et nos furies, à nos flammes! À nos cierges !
Et l'on flânait sous les regards, équivoques et nonchalants,
Entre deux villes, entre deux gares, on se consumait méchamment !
Nous avons aperçu les rivages !
Nous tombons happé par le vertige !
Nous savons que tu me dévisages !
Je m'effondre perdue dans nos vestiges !
Ressac délétère, nos océans furent trop beaux,
Les souvenirs éphémères viennent fleurir nos tombeaux ...
Et dès l'aube, je forge une amertume sans prestige
Et les nœuds dans nos gorges seront nos ruines, sont nos vestiges !
Nous avons aperçu les rivages !
Nous tombons happé par le vertige !
Nous savons que tu me dévisages !
Je m'effondre perdue dans nos vestiges !
Nous avons aperçu les rivages !
Nous tombons happé par le vertige !
Nous savons que je te dévisages !
Tu t'effondres perdu dans nos vestiges !