Voici l'heure où les cils ne font qu'un trait
Corps entrelacés
D'autres esseulés
À l'heure où les esquisses et les secrets
Marquent les visages
À dix-huit ans d'age
Quand la lumière s'étire encore
Tant que le vent porte mon sort
Tu souris
Sans détour
Un amoureux venu des morts
S'est mis à danser mes pas
L'ont suivi
Sans retour
Embrasse l'aube un peu
Embrasse l'aube de tes cheveux
Lâche les chevaux de ton désir
Le vent se lève
Quitte à laisser ton âme et soupira
Cueille l'élan de l'aube
Du haut de tes lèvres
Accueille l'aurore
Et la courbe de nos corps
Voici l'heure où la ville est en retrait
Pas un bruit dehors
Une feuille dort
Où sont passées les failles de ces noms
Près de ton visage
Collé au virage
Quand la lumière s'étire encore
Tant que le vent porte mon sort
Je te suis
Sans retour
Quand ta main s'ouvre et me découvre
Je vois la beauté de tes liens
Hum nos gestes
Bercent le jour
Parle moi de tes rêves
Parle moi tant que la nuit est brève
Parle moi sans compter la mesure
De chaque phrases
Quitte à laisser ton âme et soupira
Cueille l'élan de l'aube
Du haut de tes lèvres
Accueille l'aurore
Et la courbe de nos corps
Qui aurait cru qu'un seul regard
Pouvait soulever des millions de pluies
Des lambeaux du monde
Où plus rien n'est rare
Et qui m'aurait cru tourner de joie
À l'heure ou personne ne peut nous voir
Comme une enfant
Sur le trottoir