Toi, l'étourneau, ton ramage est plaisant
Tu babilles drôlement en tout temps
Tu aimes les fleurs, les fruits des vergers
Te multiplies avec rapidité
Toi, l'hirondelle, folâtre avec le vent
Tu arrives de bonne heure au printemps
Dans la lumière diaprée du couchant
Dessines des arabesques au firmament
Cui cui cui cui cui cui cui cui cui cui cui cui
Chantent les petits oiseaux
Toi, le geai bleu, d'apparence agréable
Ton caractère est moins aimable
Tu es curieux comme une belette
Tu dévores tout, même les oeufs des insectes
Toi, la corneille, noire de mille forfaits
On voudreait t'intenter un procès
Tu manges tout, le grain et les fruits
Bien des fermiers veulent ta tête à tout prix
Toi, la fauvette, qui gazouille et enchante
D'amours volages, tu es friande
La tourterelle est triste et plaintive
Tandis que toi, tu es très libertine
Toi, l'alouette, gentille alouette
Ta coiffure te rend bien coquette
Avec le merle qui carillone
Depuis longtemps le folklore nous chansonne
Toi, la mouette, l'oiseau de nos rivages
Gris perle et blanc est ton plumage
Toujours agile, gracieuse et légère
On te surnomme L'hirondelle de mer
Toi, le pinson, l'oiseau de la lumière
Perché dans un coin de ciel clair
Tu es l'objet d'un joli dicton
Disant qu'on est gai comme un pinson