Le jour où tu pourras partir
Te fondre, t'y noyer
Ah si tu les connaissais
Elles sont belles, elles sont douces
Des fleurs baignées de mousse
Elles vont encore au bal
Frère, souviens-toi des visages
Des livres et des images
Sages et sans illusions
Souviens-toi de quels rires
Au croume des souvenirs
On les voyait passer
Les orges...
Les orges...
Les orges...
Même, si tu as tout perdu
Leur as-tu pardonné
Pour une fois les entendre
Les voir les retrouver en silence
Elles disaient t'ignorer
Les orges...
Les orges...
Les orges...
C'est la jeunesse qui passe avec ses ailes
Dans les rues du monde et qui sourit
Rêves de tous ces mots nouveaux
Elles balafraient nos peaux
Sur la lande
Et la nuit fraternelle
Nous prenait dans ses ailes
A demi-mot
Les orges...
Les orges...
Les orges...