Ca me démangeait de savoir ce que disait ces deux vieillards, assis sur le bord du
trottoir avec leur litron de pinard.
Ils parlaient tristement du sort de deux vieux copains qu'étaient mort , deux vieux
camarades de bord qui tataient du goulot trop fort.
Mais c'était leur seule machine à jouir , leur manière à eux de mourir, avec
un soupçon de sourire pomé sur leurs masques de cire .
Aie Aie Aie, cette vie fait mal, comme elle peut rompre le moral, tiré a la
courte paille , nos destinés, attirés par le rêve et la place qui nous étaient
destinés
Ils ont fini leurs aventures, leur dernier morceau de pain dur et se
retrouvent dos au mur et ventre à un tas d'épluchures , ils attendent le dernier
salaire celui qui les mettra sous terre après cette longue vie en solitaire, ils
jetent leur dernière bouteille à la mer, mais c'est pas ça qui leur feras peur
ceux ne sont plus des amateurs, ils ont eu leur compte en horreur pendant que
le reste du monde faisait son beurre .
Aie Aie Aie, cette vie fait mal, comme elle peut rompre le moral, tiré a la
courte paille , nos destinés, attirés par le rêve et la place qui nous étaient
destinés
Un prochain matin de bonne heure, j'irais les voir au cimètiere le coeur l'âme et le
vin pur retenant mon dernier soupir, le temps de trouver pour mon corps, un
dernier plumard bien pénard...
Ca me démangeait de savoir ce que disait ces deux vieillards assis sur le bord du
trottoir avec leur litron de pinard.
Aie Aie Aie, cette vie fait mal, comme elle peut rompre le moral, tiré a la
courte paille , nos destinés, attirés par le rêve et la place qui nous étaient
destinés