Je me revois encore, assise sur les quais
Les hommes dans le port me regardaient fumer
Je ne portais pas bagage, nous n'avions pas grand-chose
Que la folie de ceux qui rêvent d'un peu mieux
Et l'infinie promesse de cette grande bleue
Ô GRANDE BLEUE
SI TU ENTENDS MA VOIX
EMMÈNE-MOI OÙ LES RÊVES COMMENCENT
Ô GRANDE BLEUE
PORTE-MOI DANS TES BRAS
MONTRE-MOI LA COULEUR DES ÉTOILES D'AILLEURS
J'attendais mon aimé, qui ne devait pas tarder
Le clocher résonna pour la cinquième fois
Il arriverait sûrement en courant, en riant,
En hurlant à la lune et à ses éclats blancs
J'attendais ma moitié, celui qui de sa plume,
M'avais promis l'écume pour tapis de courage
Celui qui de sa rage avait conquis déjà
La belle déferlante et ses flots indomptables
Ô GRANDE BLEUE
SI TU ENTENDS MA VOIX
EMMÈNE-MOI OÙ LES RÊVES COMMENCENT
Ô GRANDE BLEUE
PORTE-MOI DANS TES BRAS
MONTRE-MOI LA COULEUR DES ÉTOILES D'AILLEURS
L'aiguille comptant les heures se figea à l'ouest (à moins que ce soit voulu ds le sens de raconter?)
Je n'avais pas le cœur à lui donner du lest,
Le soleil s'étonnait de me voir éveillée,
Lui, tombait de sommeil, semblait m'abandonner
Les mains de mon amour ne sont pas apparues
Quelque part au détour de mes épaules nues,
Le froid brûlait ma peau, et les rires salés
S'entendaient en écho dans la nuit argentée
Je volerai sur les eaux
La belle caravelle m'a fait la courte échelle,
M'a dit bienv'nue à bord ma jolie demoiselle
J'ai regardé la rive s'éloigner sans regret,
Et j'ai pensé tout bas me voilà dans tes bras