Dans cette ville en vainSur des rives nocturnesSans sa gloire qui s'éteintDes réverbères s'allumentDes robes et des parfumsUn marché, des légumesLe métro aérienUn moulin pour des plumesDans cette ville en vainDes titis en costumeLe pourboire d'une mainDans l'autre l'infortuneDes pigeons, des vauriensQu'la police importuneDéputés, des putainsA la même tribune.Dans cette ville en vainSans soleil et sans luneIl y a les îles des unsEt les ailes des unesLa vie qui sent plus rienQuand nos destins s'enrhumentEt moi, ce musicienTraînant sur le bitumeEtant tout un chacunRecherchant sa chacuneL'apercevant au loinS'éloignant dans la brumeComme un VénitienLe cur plein d'amertumeDe voir sa ville en vainGlisser dans la lagune.