Moi je vends du blues
De la nostalgie pour tous
Pour qui m'en achète
Y'a pas de cachette
Moi je vends du blues
Moi je chante la rue
Et quand j'fais le pied d'grue
Je gratte ma guitare
Et le rêve démarre
Devant les passants perdus
Moi je vends ma jeunesse
En caresses de tristesse
Parfois je m'égare
Jusqu'au fond des gares
Par force ou faiblesse
Moi je vends l'enfance
À ceux qui sans méfiance
Retrouvent leur emblème
Tout au fond d'eux-mêmes
Dans l'indifférence
Moi je vends des choses
Qui se métamorphosent
Dans les petites chambres
Au froid de décembre
En bouquet de roses
En soleils-lumières
Qui se moquent des gouttières
Des hivers qui passent
Quand le vent les chasse
Aux saisons premières
Et tout c'qu'elles m'apportent
Après tout que m'importe
La vie que j'épouse
Ne peut être jalouse
D'un marchand de blues
Et bien oui, tout c'qu'elles m'apportent
Après tout que m'importe
La vie que j'épouse
Ne peut être jalouse
D'un marchand de blues
La vie que j'épouse
Ne peut être jalouse
D'un marchand de blues