Tout était bien à sa place
Les bateaux sages dans le port
Les filins que l'vent agace
Chantaient des refrains d'alors
Les passants n'avaient plus d'âge
Et le ciel était joufflu
Sur la ville s'enroulaient de beaux nuages
Mais mon cœur, vois-tu
N'y était plus
À quoi bon faire la grimace
Quand les choses dans leur décor
Sont les mêmes et se prélassent
Ensemble d'un commun accord
Je voulais croire au mirage
Qui jadis m'avait ému
Tout semblait pareil dans ce voyage
Mais mon cœur, vois-tu
N'y était plus
Et pourquoi tant de disgrâce
À bâbord comme à tribord
Pourquoi donc ce face à face
Sans âme au-delà du corps?
Ne m'accuse pas d'radotage
Déjà vu ou déjà lu
Je t'assure j'entrais dans l'paysage
Mais mon cœur, vois-tu
N'y était plus
Oui j'avoue que quoi qu'on fasse
Pour garder certains trésors
Il en est que l'temps efface
L'amour a aussi sa mort
D'autres diront, amour volage
Qu'en sait-on dans l'absolu?
La beauté devient la pire image
Quand le cœur, vois-tu
Non, n'y est plus
La beauté devient la pire image
Quand le cœur, vois-tu
Non, n'y est plus