Je suis le narrateur de ma propre vie
Ça file vite, j'espère qu'il n'y aura pas qu'un chapitre
Derrière la vitrine l'artiste reste figé
Peu d'estime vu qu'on est tous fichés
Éternel satisfait, je ne compte plus mes réussites
Mais ce que la bêtise fait, ne peut être parfois guérit
Cet Album est un saut dans le vide
Quand j'enregistre, je lévite
Ça semble dur à croire
Je suis en transe dans le noir
Je garde en mémoire mes déboires
Les écarts, peu d'égard pour les regards hagards
La réussite est arrivée trop tard
Sous le sable malléable, sur une plage des Baléares
Se trouve un trésor insupportable et à la fois insurmontable
Les mots ont un pouvoir incommensurable
Au dessus des arbres, mais est-ce que c'est durable
Imagine que je m'envole
Imagine que je m'isole
Imagine que je ne sois plus le même
Que je traîne derrière moi des chaînes
En attendant que ma haine se déchaine
Mots remplis de doutes
Trouver la paix une bonne fois pour toutes
Ça n'arrivera peut-être jamais
Trop de poids sur les épaules pour s'échapper
Je suis esthète donc sensible à la beauté
Je respecte l'amoureux et le débauché
Je suis un peu les deux en même temps
Mais ce que je veux, moi, est si grand
Les lacunes j'accumule
La brume sur la dune ou au dessus de la lagune
Y'en a qu'une et aucune ne lui arrive à la cheville
Si j'avais su, si j'avais pu, j'aurais retourné toute la ville
Prêt à tout pour pouvoir la retrouver
Mais c'est comme remplir sans cesse un sac troué
Ma vie noyée dans les films, noyée dans le gin
Et comme John Lennon j'imagine
Imagine que je m'envole
Imagine que je m'isole
Imagine que je ne sois plus le même
Que je traîne derrière moi des chaînes
En attendant que ma haine se déchaine
Un peu trop d'attentes pour mes rêves
Une envie latente et sans trêve
Parce qu'au fond on ne peut refouler ce que l'on désir
Arrête de jouer au con tu ne ne fais que bafouer et médire
Mais imagine, juste imagine
Que j'y arrive et que l'illumine
Si je travaille comme une machine
Je peux y arriver, juste imagine
J'en rêve parfois, la tête dans les nuages
Et puis j'y crois, le vent dans mon plumage
Certains voudraient me retenir, me maintenir
Sans mentir, ce qui m'attire, c'est de partir sans revenir
Les rayons éclairent mon visage
On retrouvera ma bouteille abandonnée sur le rivage
Les gens me regardent écrire au fond de le classe
L'impression de soutenir le monde un peu comme Atlas
Imagine, que je m'envole
Imagine, que je m'isole
Imagine que je ne sois plus le même
Que je traîne derrière moi mes chaines
En attendant que ma haine se déchaîne