Tu-tu-tu
Tu-tu-tu
Je marche sur les rails
Et je trompe la mort
En frôlant le train corail
Qui me rate encore
Je n'ai pas trop le moral
Il y a du soleil dehors
Tu-tu-tu
Tu-tu-tu
Je marche sur les rails
Je porte encore à même le corps
Ton vieux chandail
Qui me gratte à mort
Je n'ai pas trop le moral
Il y a du soleil dehors
Qui me réchauffe le corps
Tu-tu-tu
Tu-tu-tu
Je marche sur les rails
Et je trompe le sort
Comme un très vieil animal
Je m'attache encore
Je vais mal, en général
Il y a du soleil dehors
Tu-tu-tu
Tu-tu-tu
Je marche sur les rails
Comme un matador
Et, de bâbord, je déraille
Jusqu'à tribord
Loin du navire amiral
Il y a du soleil dehors
Qui me réchauffe le corps
Paris, le 15 août
Je t'écris du Bristol
Où j'ai déjeuné seule
Une salade sans sauce, dégueulasse
Cet été est sans fin, c'est même un été pourri!
Voilà, je suis partie hier
Je t'ai laissé un mot sur la commode noire dans l'entrée
Je voudrais bien tout t'expliquer
Mais évidemment c'est pas si simple
C'est même compliqué
Je ne demande rien, naturellement
De toute façon, j'ai horreur de quémander
Je t'appellerai dans quelques jours
Le temps de digérer un peu
Moi, ça va
Ne reste pas seul
Essaie de voir des amis
Je t'embrasse
PS, j'ai vu ta sœur dans le 41