Elle savoure
Le regard des hommes
Leur demi-tour,
Leurs yeux qui klaxonnent
Spécialement quand elle les croise au bras de leur femme
Que d'un mouvement furtif, ils s'auto-crâment
Elle s'amuse
Ils se dévissent le cou
C'est la muse
Qui inspire les époux
Hypnotisés, bouche bée, par ses courbes bavardes
Elle se doute que c'est pas sa nuque qu'on regarde
Elle est belle, elle le sait
Comment lui en vouloir ?
Si un jour elle en doutait
Il suffirait de nos regards
Elle se délecte
Quand monsieur se reprend
Un peu bête
Carbonisé par maman
Qui fait semblant, bonne joueuse, de prendre avec humour
L'œillade aussi discrète qu'un roulement de tambour
Elle déguste
Poursuivant sa route
Et s'incruste
Dans les pensées du couple
Pas peu fière de faire l'objet toute l'après-midi
De reproches déguisés en ironie
Elle est belle, elle le sait
Comment lui en vouloir ?
Si un jour elle en doutait
Il suffirait de nos regards
Sur son passage
Sur son passage
Si j'étais une jolie fille, je crois
Que j'en f'rais baver des gars comme moi
Indifférente à mes blagues
Hermétique à mes douteux plans-drague
Je ne répondrais jamais à mes textos
Pour commencer, j'me donnerais même pas mon numéro
Elle savoure
Le regard des hommes
Leur demi-tour
Leurs yeux qui klaxonnent
Spécialement quand elle les croise au bras de leur femme
Que d'un mouvement furtif, ils s'auto-crâment
Elle est belle, elle le sait
Comment lui en vouloir ?
Si un jour elle en doutait
Il suffirait de nos regards
Sur son passage
Sur son passage