Version originale : Peter Seeger
Paroles franaises : Graeme Allwright
(c) 1967 by Melody Trails, Inc, New-York.
1 En mil-neuf-cent-quarante-deux,
Alors que j'tais l'arme
On tait en manoeuvre dans la Louisiane
Une nuit au mois de mai
Le capitaine nous montre un fleuve
Et c'est comme a que tout a commenc
On avait d'la flotte jusqu'aux g'noux
Et le vieux con a dit d'avancer
2 Le sergent dit : "Mon capitaine
tes-vous sr qu' c'est le chemin ?"
- "Sergent, j'ai travers souvent
Et je connais bien le terrain
Allons soldats un peu de courage
On n'est pas l pour s'amuser"
Y'en avait jusqu' la ceinture
Et le vieux con a dit d'avancer.
3 Le sergent dit : "On est trop chargs
On ne pourra pas nager"
- "Sergent ne sois pas si nerveux
Il faut un peu de volont
Suivez-moi je marcherai devant
Je n'aime pas les dgonfls"
On avait d'la flotte jusqu'au cou
Et le vieux con a dit d'avancer.
4 Dans la nuit soudain un cri jaillit
Suivi d'un sinistre glou-glou
Et la casquette du capitaine
Flottait ct de nous
Le sergent cria : "Retournez-vous
C'est moi qui commande prsent"
On s'en est sortis juste temps
Le capitaine est mort l-dedans.
5 Le lendemain on a trouv son corps
Enfonc dans les sables mouvants
Il s'tait tromp de cinq cents mtres
Sur le chemin qui mne au camp
Un affluent se jetait dans le fleuve
O il croyait la terre tout prs
On a eu d'la chance de s'en tirer
Quand le vieux con a dit d'avancer.
6 La morale de cette triste histoire
Je vous la laisse deviner
Mais vous avez peut-tre mieux faire
Vous n'vous sentez pas concerns
Mais chaque fois que j'ouvre mon journal
Je pense cette traverse
On avait d'la flotte jusqu'aux genoux
Et le vieux con a dit d'avancer.
Y'en avait jusqu' la ceinture...
Etc.